On a abattu Damien lerasle pour lui voler son projet

damien lerasle

damien lerasle

QUATRIEME EPISODE

Dans un nid de rapaces

 

 

 

Nous allons aborder la partie la plus délicate et la plus trouble de ce fiasco car elle concerne, non seulement les principaux acteurs au coeur de l’entreprise, mais aussi et surtout tout l’environnement économique et institutionnel qui a gravité autour du parc animalier.  En ce qui nous concerne, nous n’avons aucune preuve tangible et par conséquent, nous ne portons aucun jugement sur qui que ce soit; nous nous contentons de relever dans la presse locale différentes assertions, nous avons quelques témoignages et à partir de là, nous émettons des hypothèses que nous pensons être les plus probables et nous laissons les lecteurs se faire leur propre opinion à partir des éléments recueillis.

 

Ce qui a déclanché notre intérêt pour cette affaire, c’est bien entendu la presse locale et nationale : Midi Libre, la Dépêche, Hérault Tribune et l’hebdomadaire MARIANNE qui ont, chaque fois, dressé un tableau à charge contre le jeune créateur, Damien, alors même que deux ans auparavant, on lui tressait des couronnes de lauriers, principalement tous les politiques locaux.

 

Vous ne trouvez pas qu’il y a quelque chose qui cloche ?

 

Voila pourquoi nous avons estimé qu’il fallait approfondir le sujet et nous avons peut-être trouvé la clé du problème à travers les assertions des journalistes recoupées par quelques témoignages.

C’est finalement le journal MARIANNE qui nous a mis sur la piste la plus crédible.

Et pourtant, la journaliste Elodie Emery n’a pas été tendre avec Damien, traité de « sulfureux » fondateur, « surdoué de l’usurpation », en précisant que : »sans affabuler complètement, il semble que le garçon ait l’art de flouter son parcours à son avantage »; et, pour enfoncer le clou, elle conclut son article par cette phrase majestueuse : « Avec le sens de la mesure qui, décidément, le caractérise, Damien L. a choisi le pénaliste Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, pour assurer sa défense ».

La pauvre Elodie ne s’est pas interrogée pour savoir si c’était Damien qui avait choisi Thierry Herzog alors qu’il n’a plus un sou vaillant ou bien si c’était ce grand avocat qui avait, délibérément, choisi de défendre Damien. Ne serait-elle pas un peu bouchée à l’émery ?

 

Non, soyons sérieux ! Après cette attaque virulente, bien dans le style de Marianne, Elodie dresse un tableau de la situation sociale « catastrophique d’entrée de jeu » en écrivant:  « Mises à pied, harcèlements et même menaces de mort ont fait du zoo un authentique panier de crabes ».

 

Quel ne fut pas notre étonnement à la lecture des constats effrayants sur les personnes interviewées ?

 

Elle poursuit en décrivant le rôle des autres principaux acteurs de ce drame en parlant de

 « VRAIE PETITE MAFIA »

 

En premier lieu, elle parle de Bruno Azzopardi : « Un petit groupe d’employés a manoeuvré pour semer la zizanie, à commencer par le directeur commercial, Bruno Azzopardi, qui était un ami d’enfance des directeurs, témoigne un employé qui préfère rester anonyme. Ces gens-là voulaient reprendre le zoo, je l’ai dit à la gendarmerie: c’est une vraie petite mafia! Le groupe d’ex-salariés en question, aujourd’hui constitué en collectif, se réunit régulièrement pour réfléchir à la suite du combat ».

Ensuite, Elodie cite Jean Claude Asset : « Si l’on devait poursuivre la métaphore mafieuse, le propriétaire du terrain, Jean Claude Asset, serait sans conteste « le parrain ». Colosse de 1,90m, l’ancien vigneron reçoit chez lui, sur le domaine du zoo. Autour de sa table, les anciens cadres du parc égrènent, tous en choeur, les pires anecdotes au sujet de la gestion du jeune directeur ».

En poursuivant notre enquête, nous apprendrons par la suite que le propriétaire du terrain, au moment de signer le bail de location , aurait obligé Damien à lui racheter pour 200 000 € du matériel viti-vinicole de la propriété estimé à ce prix par  des experts recommandés par les élus locaux.  En réalité, ce matériel n’aurait même pas valu 40 000 €, ce qui a, peut-être, représenté pour Damien une perte sèche d’entrée de jeu de 160 000 € sur ses fonds propres; Si ce n’est pas une escroquerie concertée, il faut m’expliquer ce que c’est.

La propriété de JC Asset s’appelle le domaine de la SERRE, nom prédestiné : Pour Damien, notre amoureux des oiseaux, il voyait une serre tropicale avec de beaux perroquets et autres oiseaux exotiques. Malheureusement pour lui, il n’avait pas vu que c’était la

serre des rapaces pour le dépecer.

Dans la foulée, Elodie Emery n’oublie pas Josiane Lajournade, la dernière DAF entre Juillet et décembre 2015 : « Damien L. se levait tous les jours entre midi et 16 heures. Je le sais parce que mon bureau était mitoyen de l’appartement dans lequel il vivait, raconte quant à elle l’ancienne comptable. Quand je l’appelais pour lui demander quelque chose, il prétendait être en vidéoconférence avec l’étranger, mais dès qu’on avait raccroché, j’entendais la douche ! »

SYMPA  la Directrice Administrative et Financière ??

En recherchant  des informations sur internet, on découvre que cette charmante dame qui a été recrutée par Azzopardi est présidente d’une société d’ingéniérie AT Group à Issoire, au capital de 100 000 €, mise en liquidation, …

Qu’est-elle venue faire au zoo ? Peut-être parce qu ‘elle est une spécialiste de la liquidation ?

 

Une petite explication au passage : quand la première DAF se sauve du parc fin 2014 en laissant une gestion déplorable, Damien fait appel à un nouveau DAF,  Roland Manceau, probablement le plus compétent pour gérer une telle structure qui, en l’espace de trois mois, va constater toutes les erreurs de gestion ( c’est probablement un euphémisme car il a peut-être constaté des détournements de fonds qu’il n’a pas pu complètement identifier). A partir de ce moment, Azzopardi cherche toutes les excuses pour s’en débarasser le plus vite possible et insiste auprès de Damien en le critiquant sur son comportement; les pressions sur Manceau sont telles que Damien doit mettre fin à son contrat et embauche Josiane Lajournade que Bruno lui recommande expressément. Damien, suffisamment préoccupé par la mauvaise gestion du parc, les problèmes liés à la bonne santé des animaux, ne se rend pas compte de la duplicité de Bruno et cède à son insistance pour se séparer de Manceau.

 

Enfin, Elodie Emery  termine le tableau de la « petite mafia » avec Pascal Lanos, le directeur zootechnique du parc animalier qui déclare : « Il y avait des carcasses d’animaux qui n’appartenaient pas au parc. Dont une vingtaine de serpents et au moins deux primates humanoïdes. Enfin, j’ai supposé que c’était des primates… »

Indépendamment du fait que la directrice de la DDPP, service notamment chargé de contrôler les zoos: «  nous n’avons relevé aucune anomalie au cours de nos contrôles » minimise les accusations de Pascal Lanos, ce dernier n’a pas l’air de se rendre compte que ce qu’il dit relève de son unique et entière responsabilité; le directeur zootechnique, c’est bien lui !

 

Et, pour couronner le tout, Elodie présente une photo de ces quatre personnages avec, au milieu pour montrer la solidarité, voire la collusion, le maire de Florensac venu en soutien.

Et si la petite mafia était orchestrée par les élus locaux ?

 

A priori, cette hypothése n’avait aucune chance d’être crédible après tout le battage médiatique qui a été fait par les institutionnels avant l’ouverture du parc animalier; rappelons-nous que, même, le président de la CAHM avait remis à Damien devant tout un aréopage d’élus et de notables locaux la médaille d’honneur de l’Agglo.

Nous avons déjà relevé le comportement ambigu du responsable de la CCI qui devait porter le projet et qui l’a abandonné au milieu du gué ; rappelons-nous aussi l’article de Midi Libre qui affirme que  les élus locaux ( mais en se gardant bien de citer les noms)avaient apporté 495 000 € au parc animalier alors que c’est complètement faux. Il est important pour la crédibilité de Midi Libre que Pierre Amarger apporte des éléments sérieux.

 

Les déclarations intempestives de Azzopardi et de ses acolytes afin de semer la zizanie au coeur du zoo et les contacts fréquents entre celui-ci et les dirigeants de l’Agglo laissent bien envisager cette hypothése, à priori ahurissante, de saboter l’entreprise afin de la récupérer sous un autre forme.

Le président de l’Agglo n’aurait-il pas dit lui-même que l’on pourrait créer une société d’économie mixte sous la houlette de l’Agglo pour reprendre le parc animalier ?

Il n’en fallait certainement pas plus aux acolytes cités plus haut pour faire en sorte que l’entreprise périclite. Sinon, dans quel but auraient-ils agi ainsi ? Ce parc appartenait à Damien et à Philippe, il fallait donc s’en débarrasser.

Le problème, c’est qu’un parc animalier n’est pas une entreprise comme une autre ; il y a des animaux, beaucoup d’animaux et quoiqu’il arrive, il faut s’occuper des animaux et seuls, Damien et Philippe , de par leur formation, ont les capacités nécessaires pour le faire. En outre, tous ces animaux ont des papiers officiels très sérieux et très contrôlés, ce qui rend impossible le trafic d’animaux . Qu’à cela ne tienne, des vols multiples ont été constatés sur le parc et, bien sûr, les papiers officiels des animaux ont été volés, comme par hasard!

Dans les bureaux de la direction, il y avait des caméras de surveillance ( mais sans enregistrement) et, un jour où Damien est obligé de s’absenter, il a la curiosité d’utiliser son smartphone pour se brancher sur les caméras de surveillance et quelle ne fut pas sa surprise de voir Azzopardi et Lanos dans son bureau en train de fouiller dans les documents de l’entreprise et d’en emporter certains. Avec l’enregistrement ponctuel, Il avait la preuve d’un acte anormal de ces deux compères.

 

Pour en revenir à nos quatre compères de la petite mafia, à part Jean Claude Asset qui posséde le domaine et se retrouve « propriétaire » des équipements du parc, les trois autres n’ont certainement pas les moyens financiers de redémarrer la structure; il faut donc bien qu’ils bénéficient de moyens extérieurs conséquents que, seule, la société d’économie mixte peut leur apporter, du moins le croient-ils?

Aujourd’hui, un certain nombre de plaintes ont été déposées auprès du Procureur de la République et il va bien falloir que justice soit rendue.

 

 

ça prendra du temps, beaucoup de temps et il y aura de nombreuses péripéties !

 

 

 

 

Dans de prochains épisodes, nous évoquerons, après informations complémentaires, d’autres aspects de ce fiasco économique et touristique, comme, par exemple, l’impact des inondations successives provoquées par des épisodes pluvieux de type cévenol, mais aussi les sabotages, les vols,, la syndicalisation du personnel,  la zizanie et les clans, etc……

 

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